
A l’est de Midtown, dans un ancien quartier d’entrepôts tombé en désuétude lorsque les industries textiles l’ont déserté, Wynwood était devenu un véritable no man’s land. C’est grâce aux idées et à la vision de Toni Goldman que le quartier est devenu en moins de 10 ans l’un des endroits les plus branchés de Miami.
Comme il avait contribué à la création de Soho à New York, et à la renaissance du South Beach Art Déco, Tony Goldman et quelques autres pionniers ont d’abord attiré les galeries d’art underground qui ne pouvaient plus payer les loyers de Miami Beach et du Design District résolument tourné vers le luxe. L’idée phare de Wynwood a été de donner la parole au « Street Art » et de créer sur les murs des entrepôts un musée d’art à ciel ouvert. Les murs sont habillés d’œuvres réalisées par les meilleurs grapheurs au monde, sélectionnés par un comité (patronné par Jessica Goldman, fille de T. Goldman) qui veille au renouvellement de ce musée éphémère. Wynwood n’en devient que plus attrayant puisque d’un mois à l’autre les murs se font et se défont. De nouveaux restaurants fourmillent de monde, les créateurs de mode et « concept stores » ont élu domicile dans cet environnement effervescent, sans oublier d’innombrables galeries.
Le deuxième samedi du mois, c’est « Gallery night » : le tout Miami se retrouve dans les rues animées d’orchestres, de bars et de brasseries où la bière est brassée sur place.
Wynwood entre maintenant dans sa phase de maturité, un peu moins underground et plus organisée. Des projets de petits immeubles commencent à voir le jour et des blocks entiers sont achetés par des investisseurs (notamment New Yorkais) qui voient l’émergence d’un vrai quartier jeune et « tendance ».